Rôle et fonctionnement d’un pacemaker : pourquoi l’utiliser ?

Chaque année, près de 40.000 pacemakers, ou stimulateurs cardiaques, sont implantés en France. Si nous avons tous déjà entendu parler du pacemaker, peu d’entre nous connaissent le fonctionnement. 

À quoi sert un pacemaker (pile cardiaque) ?

Un pacemaker est conçu pour corriger une bradycardie, c’est-à-dire une fréquence cardiaque plus lente que la normale. La fonction du pacemaker consiste donc à stimuler le rythme cardiaque du patient quand il ralentit trop, voire quand le cœur s’arrête de battre quelques secondes. Lorsqu’une bradycardie ne peut être corrigée par la seule prise de médicaments, le médecin propose la pose d’un pacemaker.

Le port d’un stimulateur s’avère particulièrement bénéfique dans plusieurs cas spécifiques. Les personnes souffrant de troubles de la conduction électrique entre les oreillettes et les ventricules peuvent retrouver une activité normale grâce à cet appareil.

Le dispositif surveille en permanence l’activité du muscle cardiaque et intervient uniquement en cas de besoin. Cette surveillance constante permet aux patients de mener leurs activités quotidiennes en toute sérénité.

Comment pose-t-on un pacemaker (stimulateur cardiaque) ?

La mise en place du pacemaker nécessite une opération chirurgicale, qui est aujourd’hui devenue une intervention sans danger. La pose se fait généralement sous anesthésie locale et dure environ 45 minutes. La durée d’hospitalisation est très courte et le patient peut immédiatement reprendre ses activités.

Le cardiologue spécialisé réalise une incision de 5 à 10 cm sous la clavicule, créant une petite loge entre la peau et le muscle pectoral. Les sondes sont introduites par la veine sous-clavière jusqu’au cœur, leur position étant vérifiée par radiographie.

Une fois les sondes positionnées dans le ventricule droit, le médecin les connecte au boîtier du stimulateur avant de refermer la plaie. Un pansement compressif protège la zone opérée pendant 24 heures.

La sortie s’effectue le lendemain après une vérification de la cicatrice et un contrôle du bon fonctionnement de l’appareil. Le premier mois suivant l’intervention demande d’éviter les mouvements brusques du bras du côté opéré.

Comment fonctionne un pacemaker ?

Un pacemaker est constitué de deux parties : la batterie et les sondes. La batterie ou pile, en lithium, est enfermée dans un boîtier en titane placé sous la peau (hors du cœur). La durée de vie moyenne de la batterie est de 6 à 8 ans. Les sondes électriques, quant à elles, sont placées dans le cœur via une veine et reliées au boîtier. Selon le type de bradycardie, on en placera une ou deux. Les sondes détectent le rythme cardiaque du patient et transmettent les informations au générateur du pacemaker. Si la fréquence des pulsations cardiaques est trop lente, le pacemaker délivre alors des micro-impulsions électriques pour stimuler le muscle cardiaque, qui se contracte.

Comment se passe l’opération d’implantation d’un pacemaker et laisse-t-elle une cicatrice ?

L’implantation d’un pacemaker est une intervention réalisée sous anesthésie locale, généralement en ambulatoire. Le dispositif est placé sous la peau, au niveau de la clavicule, et relié au cœur par des sondes introduites dans une veine. L’intervention dure environ une heure et nécessite une courte hospitalisation.

Concernant la cicatrice, une petite incision est pratiquée pour insérer le pacemaker. Elle mesure en moyenne 4 à 6 cm et s’estompe progressivement avec le temps. Pour favoriser une bonne cicatrisation, il est conseillé d’éviter les mouvements brusques et de suivre les recommandations médicales.

Y a-t-il des dangers d’interférence du pacemaker avec d’autres appareils comme les micro ondes ?

D’une manière générale, la pose d’un pacemaker n’apporte pas de grands changements dans la manière de vivre. Aucun appareil électrique de la vie quotidienne n’interfère avec le pacemaker, sauf les tables de cuisson à induction et les fours à micro-ondes défectueux (les champs magnétiques intenses qu’elles utilisent peuvent perturber le bon fonctionnement du pacemaker). Il ne faut pas non plus approcher d’aimant à proximité du pacemaker. En ce qui concerne les téléphones portables, ils ne créent pas d’interférence pour autant qu’ils soient tenus à une distance de minimum 15 cm du pacemaker. Lors d’examens médicaux, il est impératif de signaler le port d’un pacemaker, car en fonction de certains examens (comme les imageries par résonance magnétique) ne peuvent être alors effectués.

Les stimulateurs cardiaques modernes disposent de multiples systèmes de protection contre les interférences électromagnétiques. Un four à micro-ondes en bon état ne présente aucun risque pour les porteurs de pacemaker.

La prudence reste recommandée avec certains appareils électriques. Maintenez une distance minimale de 60 centimètres avec les robots ménagers puissants et les perceuses électriques. Les appareils d’électrostimulation musculaire sont à proscrire.

Les portiques antivol des magasins nécessitent simplement de les traverser sans s’y attarder. Présentez votre carte de porteur de pacemaker au personnel de sécurité des aéroports pour éviter les détecteurs manuels. Une fouille manuelle sera effectuée.

À quel âge peut-on avoir un pacemaker ?

Il n’y a pas d’âge spécifique pour la pose d’un pacemaker. Ce dispositif médical est implanté en fonction des besoins du patient, indépendamment de son âge. Il est généralement recommandé en cas de troubles du rythme cardiaque, comme une bradycardie sévère, qui peuvent toucher aussi bien les personnes âgées que certains patients plus jeunes. Seul un cardiologue peut évaluer la nécessité d’un pacemaker après un bilan médical approfondi.

Les personnes âgées constituent la majorité des porteurs, mais certains jeunes patients peuvent aussi en bénéficier suite à des maladies congénitales. Dans ces situations, le stimulateur aide à maintenir une fréquence adaptée aux besoins de l’organisme, notamment pendant l’effort physique.

Pacemaker (piles pour le coeur) ou défibrillateur cardiaque ?

Le défibrillateur ou stimulateur cardiaque, comme le pacemaker, est un appareil implantable qui permet de réguler le rythme cardiaque. Si le pacemaker normalise un rythme cardiaque trop lent, le défibrillateur, quant à lui, corrige également d’autres troubles cardiaques, comme la tachycardie ventriculaire (rythme trop rapide du cœur, dû à une activation non contrôlée des ventricules). Le défibrillateur est donc un pacemaker doté de fonctions supplémentaires.

Quels sont les inconvénients d’un pacemaker ?

Le port d’un pacemaker nécessite un suivi médical régulier pour vérifier son bon fonctionnement et l’état de sa batterie. Les contrôles s’effectuent tous les 6 mois en moyenne.

Des restrictions s’appliquent aux activités physiques intenses durant les premières semaines après l’implantation. La zone autour du boîtier peut rester sensible pendant quelque temps.

La pose peut entraîner certaines complications comme un hématome au niveau du site d’implantation ou, plus rarement, un pneumothorax. Une surveillance attentive s’impose dans les jours suivant l’intervention.

Le remplacement de la batterie demande une nouvelle intervention chirurgicale après 6 à 8 ans d’utilisation. Cette opération se déroule dans des conditions similaires à la première implantation.

Le suivi du patient porteur d’un pacemaker est essentiel afin de garantir le bon fonctionnement de l’appareil et d’anticiper toute intervention nécessaire. En effet, le remplacement de la batterie doit idéalement être effectué avant l’apparition de symptômes pouvant indiquer une défaillance. Lors des consultations de suivi, le dispositif est contrôlé afin d’évaluer ses performances, d’analyser les données enregistrées dans sa mémoire et de surveiller l’usure de la batterie. Ces examens réguliers permettent d’ajuster les réglages si nécessaire et d’assurer une prise en charge optimale, garantissant ainsi le bon fonctionnement du pacemaker sur le long terme.

Qu’est-ce qui est interdit avec un pacemaker ?

Les sports de combat restent proscrits en raison des chocs directs sur la zone du pacemaker. La soudure à l’arc présente également des risques à cause des champs magnétiques puissants qu’elle génère.

Mais aujourd’hui grâce au port d’un pacemaker, des millions de patients peuvent reprendre une activité physique, sociale et professionnelle normale et bénéficient d’une vie plus longue, plus saine et plus productive !

Pour la vie professionnelle, certains métiers demandent une adaptation : électricien haute tension, soudeur ou technicien IRM doivent envisager une réorientation. Les plaques de cuisson à induction exigent une distance de sécurité de 50 centimètres minimum.

Le principe de précaution s’applique aux appareils émettant des ondes électromagnétiques fortes. La musculation intensive avec charges lourdes sur le haut du corps reste déconseillée. Les sports de raquette s’adaptent selon le côté d’implantation du dispositif.

prix bas tous les jours
votre pharmacieà votre écoute :
programmelafidélité
pharmacie en lignefrançaise certifiée
Retour en haut