Qu’est-ce que l’hypertension artérielle et comment la traiter ?

Fréquent dans nos pays développés, l’hypertension artérielle (HTA) atteint un adulte sur trois en France. C’est une maladie silencieuse, qui évolue sans bruits et sans signes particuliers. Non traitée, elle peut entraîner de graves complications, telles que des accidents vasculaires cérébraux, des infarctus du myocarde ou des insuffisances cardiaques, affectant ainsi la qualité de vie et la longévité.

Tension artérielle (HTA), hypertension : qu’est-ce que c’est ?

La « tension artérielle » désigne la pression naturellement exercée par le sang sur les parois de nos artères lorsque celui-ci est expulsé par le cœur à chacune de ses contractions.

Elle s’exprime en mm de mercure (Hg) et se mesure à l’aide d’un tensiomètre. Elle est définie par deux valeurs : la pression systolique (la valeur la plus haute) qui correspond à la pression artérielle mesurée lors de la phase de contraction du cœur, et la pression diastolique (la valeur la plus basse) qui correspond à la pression artérielle mesurée lors de la phase de relâchement du cœur.

Variable, la tension artérielle est basse pendant notre sommeil ou nos périodes de repos puis s’élève au fur et à mesure de la journée, avec les activités effectuées. Certaines émotions fortes, certains stress (comme le « stress de la blouse blanche » par exemple) ou certains efforts violents et toniques la font augmenter ; la chaleur également, tandis que le froid la fait au contraire naturellement diminuer.

Elle est dite « normale » lorsque sa valeur atteint 120/80 mm Hg, et devient limite dès qu’elle dépasse 140/90 mm Hg en cabinet médical (135/85 mm Hg en automesure, 145/85 mm Hg chez la personne de 80 ans et plus) : le patient souffre alors d’hypertension artérielle.

Plusieurs facteurs prédisposent à l’installation d’une hypertension artérielle : l’obésité, le surpoids, une alimentation déséquilibrée et trop salée (attention aux amateurs d’eaux gazeuses, regardez leur concentration en sel !), une vie sédentaire, le tabagisme, le diabète, l’excès de cholestérol en constituent les principaux et sont modifiables, déjà par des mesures hygiéno-diététiques. Mais il en existe d’autres qui ne peuvent pas être modifiés : l’âge, les antécédents familiaux, certaines maladies ou traitements médicamenteux spécifiques.

Comment prendre sa tension artérielle ?

La prise de mesure, au moins une fois par an par son médecin généraliste, et son suivi, au cabinet médical ou à domicile, sont essentiels pour dépister au plus tôt cette maladie et éviter à terme certaines complications.

Pour le faire chez vous, rien de plus simple ! Il existe maintenant différents appareils d’automesures pour la tension électronique, connectés ou non, qui vous permettent de surveiller votre tension à domicile. A condition de suivre bien sûr une certaine méthode :

Suivre la « règle des 3 » : Cela consiste à prendre sa tension 3 fois de suite, espacées d’une à deux minutes d’intervalles, pendant 3 jours consécutifs, le matin avant le petit-déjeuner et la prise de vos médicaments, et le soir avant de vous coucher. Prévoyez un carnet pour noter vos mesures (date, moment de la journée, heure de prise de médicament le cas échéant).
S’assoir à une table, au calme, attendre 5 minutes puis placer le bras légèrement fléchi sur la table, le coude au niveau du cœur.
Poser le brassard de votre tensiomètre sur le bras nu, en respectant le sens d’enfilement indiqué sur le brassard.
Mettre l’appareil en marche en actionnant le bouton de mesure : le brassard se gonfle, puis se dégonfle automatiquement. Pendant la prise de la mesure, ne parlez pas, ne bougez pas, ne serrez pas le poing.
Lorsque le brassard se dégonfle, deux valeurs s’affichent automatiquement : la pression artérielle systolique et la pression artérielle diastolique.
Notez les deux valeurs pour chaque mesure sur une feuille ou un carnet.
Procédez ainsi pendant 3 jours de suite et communiquez ensuite les mesures à votre médecin pour qu’il puisse en calculer la moyenne et vous faire un retour.

Si l’hypertension artérielle est surnommée le « tueur silencieux », certains signes, bien souvent évocateurs de la maladie déjà bien installée, doivent vous alerter et vous inciter à faire prendre votre tension: la fatigue, les céphalées, les saignements de nez (épistaxis) et les bourdonnements d’oreilles sont les plus fréquents ; plus rarement des palpitations, une gêne thoracique, des troubles de l’équilibre peuvent se manifester.

En cas de doute, n’hésitez pas à consulter votre pharmacien Lafayette ou un médecin.

Qu’est-ce qui provoque l’hypertension artérielle ?

L’hypertension artérielle (HTA) peut être provoquée par une variété de facteurs de risque. Parmi ceux-ci, on trouve une alimentation riche en sel, une activité physique insuffisante, le tabagisme, la consommation d’alcool, ainsi que des antécédents médicaux tels que les maladies rénales ou les apnées du sommeil. Les patients adultes peuvent aussi développer une HTA en raison d’un âge avancé, car les vaisseaux sanguins perdent de leur élasticité avec le temps, augmentant ainsi la pression artérielle. De plus, des facteurs héréditaires et des conditions comme la coarctation de l’aorte ou des pathologies cardiaques (comme l’insuffisance cardiaque et l’infarctus du myocarde) peuvent également contribuer à l’apparition de l’hypertension. L’hygiène de vie joue également un rôle primordial dans la prévention et le traitement de cette maladie.

Quelle est la tension normale selon l’âge ?

La tension artérielle normale varie selon l’âge et les antécédents médicaux. En général, une pression artérielle de 120/80 mmHg est considérée comme idéale pour les adultes jeunes et en bonne santé. Cependant, à mesure que l’on vieillit, la pression peut augmenter légèrement, et des valeurs proches de 130/80 mmHg peuvent être acceptables pour les adultes plus âgés. À un âge avancé, il est essentiel de suivre des consultations successives avec un médecin traitant pour ajuster la prise en charge, notamment en surveillant l’hypertension artérielle résistante, qui est plus fréquente chez les personnes âgées. En revanche, des valeurs plus élevées, comme 140/90 mmHg, indiquent une hypertension qui doit être traitée pour éviter des complications à long terme, telles que des accidents vasculaires cérébraux (AVC) ou des insuffisances cardiaques.

Quels sont les signes d’une tension trop élevée ?

Les symptômes de l’hypertension peuvent être insidieux, surtout chez les patients hypertendus qui ne ressentent pas toujours de signes évidents. Les symptômes révélateurs incluent des maux de tête fréquents, des saignements de nez, des vertiges, des douleurs thoraciques, ou des troubles visuels. Cependant, il est crucial de rappeler que de nombreux patients ne présentent pas de symptômes visibles, ce qui rend le diagnostic d’hypertension artérielle essentiel. L’automesure tensionnelle à domicile est une technique recommandée pour surveiller la pression artérielle sur plusieurs jours consécutifs et ainsi détecter l’hypertension avant que des complications graves n’apparaissent, telles que des troubles du cœur, une artériopathie des membres inférieurs ou une insuffisance cardiaque.

Quels sont les symptômes de l’hypertension artérielle ?

Les symptômes de l’hypertension artérielle incluent principalement des maux de tête, souvent ressentis au réveil, des vertiges, des douleurs thoraciques et des difficultés respiratoires. Il est également fréquent de rencontrer des symptômes d’atteinte des organes cibles, comme des troubles visuels ou une sensation de fatigue extrême. Dans les cas sévères, l’HTA peut entraîner des accidents vasculaires cérébraux (AVC), des infarctus du myocarde, ou des problèmes rénaux. Le diagnostic d’une hypertension artérielle passe par la mesure de la pression artérielle en millimètres de mercure (mmHg) et nécessite une évaluation complète pour déterminer les traitements médicaux appropriés, en particulier pour les patients à un risque élevé de complications.

14/9 de tension est-ce grave ?

Une pression artérielle de 14/9 (140/90 mmHg) est effectivement préoccupante, car elle indique un cas d’HTA de stade 1. Cette condition nécessite une prise en charge immédiate, car une pression artérielle élevée de manière prolongée peut nuire au cœur, aux vaisseaux sanguins et à d’autres organes cibles. Le traitement médicamenteux, tel que les inhibiteurs de l’enzyme de conversion ou les médicaments antihypertenseurs, peut être prescrit par un médecin traitant pour réduire la pression artérielle et éviter des complications à long terme comme des troubles du cœur (angine de poitrine, infarctus) ou des troubles rénaux. Des changements dans l’alimentation, l’activité physique régulière et la réduction de la consommation de sel sont également des éléments cruciaux dans la gestion de l’HTA.

Quels maux de tête pour l’hypertension ?

Les maux de tête associés à l’hypertension artérielle se manifestent généralement dans la région arrière de la tête. Ces maux de tête peuvent être accompagnés d’une sensation de pression accrue, souvent plus forte le matin, et sont parfois associés à des symptômes comme les vertiges ou les nausées. Ils sont souvent le signe d’une pression élevée dans les vaisseaux sanguins, ce qui peut entraîner un travail excessif du cœur et un risque accru d’atteinte des organes cibles, comme les reins et le cerveau. Dans le cas d’HTA sévère, les maux de tête peuvent signaler un besoin immédiat de traitement.

Traitements contre l’hypertension artérielle

Le traitement de l’hypertension artérielle repose principalement sur une combinaison d’approches. En plus des médicaments antihypertenseurs, comme les diurétiques ou les bêtabloquants, les patients hypertendus doivent adopter une hygiène de vie adaptée, incluant une alimentation riche en légumes, faible en sel, et une activité physique régulière. La réduction de la consommation d’alcool et l’arrêt du tabac sont également des étapes cruciales pour diminuer les risques associés à l’hypertension. En fonction de la gravité de l’HTA et des antécédents médicaux, des consultations successives avec le médecin sont nécessaires pour ajuster le traitement et éviter les complications à long terme telles que les accidents vasculaires cérébraux (AVC) ou les insuffisances cardiaques.

Sources :

  • Haute Autorité de Santé
  • American Heart Association
  •  National Health Service
  • Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale
  • Organisation Mondiale de la Santé
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