Depuis quelques mois, vous avez des pertes d’urine et vous en avez honte. D’ailleurs, vous n’osez pas en parler, même à votre médecin. C’est le sort de nombreuses personnes. Pourtant, dans la plupart des cas des solutions existent.
Pourquoi suis-je incontinent(e) ?
L’incontinence urinaire se traduit par des pertes d’urine incontrôlables et involontaires, même de quelques gouttes. Elle n’est pas une maladie en soi, mais un symptôme. Les causes sont diverses et dépendent du type d’incontinence.
- L’incontinence urinaire à l’effort : elle se manifeste par une fuite involontaire d’urine survenant lors d’un effort qui augmente la pression intra-abdominale comme le rire, la toux, la pratique d’un sport, les rapports sexuels… Il s’agit de la forme d’incontinence la plus fréquente chez les femmes. En cause, souvent, un affaiblissement des muscles du périnée qui servent de « plancher » à la vessie et contrôlent ainsi l’évacuation de l’urine. Ce relâchement musculaire peut s’observer chez la femme lors d’une grossesse, bien évidemment après un accouchement par voie basse, mais aussi lors du changement hormonal dû à la ménopause.
- L’incontinence par instabilité vésicale : elle est causée par une contraction involontaire des muscles de la vessie en dehors de toute miction. La personne va uriner trop souvent, a des besoins impérieux d’uriner (urgences)… ce qui peut se traduire par une incapacité soudaine à se retenir. Cette instabilité vésicale peut avoir des causes multiples : obstacle à la sortie de la vessie (tumeur de la prostate, prolapsus chez la femme…), maladie neurologique (sclérose en plaques, maladie de Parkinson, accident vasculaire cérébral…), infection urinaire… Mais elle peut également traduire de mauvaises habitudes mictionnelles : une personne qui ne prend pas le temps d’uriner et ne vide pas bien sa vessie peut avoir un résidu qui irrite les parois vésicales. Une mauvaise hygiène de vie comme la consommation abusive d’alcool, de café, de vin blanc ou le stress peuvent également favoriser l’apparition d’une instabilité vésicale.
- L’incontinence mixte : comme son nom l’indique, l’incontinence mixte est une combinaison chez une même personne d’une incontinence à l’effort et d’une instabilité vésicale. Elle représente plus d’un tiers des cas d’incontinence.
Quels sont les traitements de l’incontinence urinaire ?
L’incontinence urinaire sera traitée différemment en fonction de son étiologie.
Pour l’incontinence urinaire d’effort, l’efficacité de la kinésithérapie a été démontrée. Elle a pour objectif essentiel le renforcement des muscles du plancher pelvien et de la sangle abdominale et l’apprentissage du « verrouillage » périnéal avant tout effort. Toutefois, si après un traitement bien mené les plaintes sont toujours présentes, un recours à la chirurgie peut être envisagé.
Dans le cas d’une incontinence urinaire d’urgence, la kinésithérapie périnéale et les modifications comportementales procurent une amélioration dans 50 % des cas. Les adaptations du style de vie consistent à ne pas boire de grandes quantités le soir, à éviter la caféine, à aller uriner en fonction d’un horaire déterminé et non pas en fonction de ses besoins, à espacer progressivement les mictions… Un traitement médicamenteux peut aussi être mis en place, visant à réduire la contraction musculaire de la vessie. La chirurgie n’est envisagée que très rarement.
L’incontinence n’est pas une honte !
Les personnes incontinentes sont souvent honteuses et n’en parlent pas à leur médecin. De ce fait, leur qualité de vie est altérée, de même que leur vie sociale. De nombreuses aides et traitements existent : rééducation par un kinésithérapeute spécialisé, médicaments, protections adaptées ou autre.
Si vous souffrez d’incontinence, parlez-en rapidement à un professionnel de santé !
L’incontinence urinaire : différences entre hommes et femmes
Fuite urinaire chez la femme
Chez la femme, l’incontinence urinaire est plus fréquente, notamment en raison de facteurs anatomiques et hormonaux. La forme la plus courante est l’incontinence urinaire d’effort, qui survient lors d’un éternuement, d’un rire ou d’un effort physique. Elle est souvent liée à un affaiblissement du plancher pelvien, provoqué par des grossesses, des accouchements ou la ménopause. D’autres femmes peuvent souffrir d’incontinence par impériosité, liée à une vessie hyperactive, se manifestant par un besoin urgent d’uriner sans pouvoir se retenir. Selon l’Assurance Maladie, environ 1 femme sur 4 est concernée après 40 ans. Des traitements efficaces existent : rééducation périnéale, médicaments ou, dans certains cas, chirurgie.
Fuite urinaire chez l’homme
Chez l’homme, l’incontinence est moins fréquente, mais souvent associée à des troubles de la prostate, en particulier après une chirurgie de la prostate (prostatectomie). La forme la plus courante est l’incontinence par regorgement, causée par une obstruction des voies urinaires (souvent due à une hypertrophie bénigne de la prostate) qui empêche la vessie de se vider complètement. L’incontinence d’effort peut également apparaître, notamment après une intervention chirurgicale. L’incontinence masculine nécessite une prise en charge urologique spécifique, incluant parfois la pose de dispositifs médicaux ou une rééducation adaptée.
Pourquoi quand je tousse je fais pipi ?
La toux crée une pression soudaine sur la vessie, comparable à un coup de piston. Cette force augmente la pression dans l’abdomen et pousse sur les organes, notamment la vessie. Sans un périnée tonique, cette pression ne peut être contrebalancée.
Le risque de fuites s’accroît avec une toux chronique, comme celle liée au tabagisme ou à l’asthme. La répétition des secousses fragilise progressivement les muscles de soutien.
Des solutions existent pour prévenir ces désagréments : adopter la position du « stop-pipi » lors des quintes de toux, renforcer son périnée par des exercices ciblés et traiter la cause de la toux. Pour un accompagnement personnalisé, votre pharmacien Lafayette saura vous conseiller des protections adaptées et des compléments alimentaires fortifiants.
Pourquoi ai-je des pertes d’urine ?
La survenue de pertes urinaires résulte parfois d’une fonction vésicale perturbée par certaines pathologies neurologiques, comme la sclérose en plaques ou le diabète. Ces maladies altèrent la transmission des signaux nerveux contrôlant la miction.
L’apparition de fuites s’explique également par la prise de médicaments diurétiques ou certains traitements comme la radiothérapie du bassin. Un bilan urodynamique permet d’identifier précisément l’origine du problème.
Des facteurs comme une infection urinaire, un calcul vésical ou une consommation excessive de boissons gazeuses peuvent provoquer une urgence mictionnelle temporaire. Votre pharmacien Lafayette saura vous orienter vers les solutions adaptées à votre situation.
Que faire pour les fuites urinaires ?
Les fuites urinaires, aussi appelées incontinence urinaire, sont fréquentes et peuvent avoir un impact important sur la qualité de vie. Selon amelie.fr, il existe plusieurs formes d’incontinence : à l’effort, par impériosité, mixte, ou liée à un trop-plein. La première étape est de faire un examen clinique ou de consulter un professionnel de santé (médecin traitant, urologue ou gynécologue) pour déterminer la cause et adapter le traitement. En première intention, la rééducation périnéale, réalisée par un kinésithérapeute ou une sage-femme, est recommandée, notamment en cas d’incontinence à l’effort. L’utilisation de protections urinaires (culottes absorbantes, protections anatomiques) peut aussi faciliter le quotidien.
Quel est le meilleur médicament pour les fuites urinaires ?
Le traitement médicamenteux dépend du type d’incontinence. Pour l’incontinence par impériosité, les médecins prescrivent souvent des médicaments qui aident à contrôler les contractions involontaires de la vessie. Cependant, ils peuvent entraîner des effets secondaires (bouche sèche, constipation, troubles de la vision, etc.) et nécessitent donc un suivi médical rigoureux. La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande ces traitements lorsque la rééducation périnéale n’est pas suffisante ou en complément.
Quelle eau boire contre les fuites urinaires ?
Il est essentiel de continuer à la consommation de liquides pour bien s’hydrater, même en cas de fuites urinaires. Une mauvaise hydratation peut irriter la vessie et aggraver les symptômes. Il est recommandé de boire de l’eau faiblement minéralisée. À l’inverse, certaines boissons peuvent aggraver l’incontinence : café, thé, alcool, sodas, ou encore jus d’agrumes, en raison de leurs effets diurétiques ou irritants.
Comment arrêter les fuites urinaires naturellement ?
Plusieurs solutions naturelles peuvent aider à limiter les fuites d’urines. La pratique d’une activité sportive, tout comme le renforcement des muscles du périnée à travers les exercices de Kegel, constitue une méthode non médicamenteuse efficace et reconnue. Elle consiste à contracter et relâcher les muscles du plancher pelvien pour renforcer leur tonicité. Une alimentation riche en fibres permet également de prévenir la constipation, un facteur aggravant. Certaines plantes sont parfois utilisées en phytothérapie, bien que les preuves scientifiques restent limitées à ce jour. Enfin, la perte de poids chez les personnes en surpoids peut considérablement réduire les symptômes d’incontinence.