Sida information : essentiels sur VIH et prévention

Le Sida en france

En France, près de 180 000 personnes vivent avec le virus de l’immunodéficience humaine en 2025. Une réalité qui nécessite une vigilance constante et une sensibilisation accrue.

La recherche avance à grands pas : les traitements modernes permettent aux personnes séropositives de mener une vie normale avec une espérance de vie comparable à celle de la population générale.

Les nouvelles contaminations touchent particulièrement les jeunes adultes. Le dépistage précoce reste la clé pour une prise en charge optimale. Les tests rapides, disponibles en laboratoire ou en centre spécialisé, apportent un résultat en 30 minutes.

La prophylaxie pré-exposition (PrEP) représente une avancée majeure dans la prévention. Ce traitement préventif réduit drastiquement le risque de contamination pour les personnes exposées.

Quel est la définition du VIH ?

Le VIH appartient à la famille des rétrovirus et cible spécifiquement les cellules du système immunitaire, notamment les lymphocytes T CD4. Ces globules blancs jouent un rôle central dans la protection de notre organisme contre les infections.

Une fois dans le corps, ce virus se multiplie en utilisant les cellules immunitaires comme « usines de reproduction », ce qui entraîne leur destruction progressive. Sans traitement, cette dégradation continue du système de défense rend la personne vulnérable aux maladies opportunistes.

Le VIH se distingue par sa capacité à muter rapidement, ce qui complique la mise au point d’un vaccin. À l’échelle mondiale, deux types principaux existent : le VIH-1, responsable de la majorité des infections, et le VIH-2, principalement présent en Afrique de l’Ouest.

Quelle est la distinction entre le VIH et le sida?

SIDA et VIH, une maladie toujours aussi présente

Le taux de découverte* chez les personnes âgées de moins de 25 ans (13%) et de 50 ans et plus (21%) reste dans des proportions similaires à celles observées en 2017-2018 malgré toute l’information et les mesures éducatives de sensibilisation mises en place.

Pour rappel, Le VIH désigne le virus* tandis que le SIDA désigne un syndrome d’immunodéficience acquise. Ce syndrome survient généralement après plusieurs années d’infection, lorsque le système immunitaire, affaibli par les attaques répétées du VIH contre les cellules de l’immunité, est tellement amoindri qu’il n’est plus capable de lutter contre les infections dites « opportunistes », par exemple un simple rhume, une grippe ou une bronchite …ou de type cancéreux.

Comment se fait la transmission du VIH entre individus et quels sont les moyens efficaces pour la prévenir?

Contrairement aux idées reçues, le SIDA ne se transmet pas par une poignée de main, par un baiser, un éternuement, la toux, la sueur ou les larmes.

Le VIH (Virus de l’Immunodéficience Humaine) se transmet principalement par les voies suivantes :

  1. Contact sexuel non protégé avec une personne infectée (transmission sexuelle), lors de rapports vaginaux, buccaux ou anaux non protégés
  2. Partage d’aiguilles ou de seringues contaminées (transmission sanguine)
  3. De la mère à l’enfant pendant la grossesse, l’accouchement ou l’allaitement (transmission verticale)
  4. Transfusion de sang ou produits sanguins contaminés (rare dans les pays avec dépistage systématique)

Le virus ne se transmet PAS par :

  • Contacts quotidiens (poignées de main, câlins)
  • Partage de toilettes ou de vaisselle
  • Piqûres d’insectes
  • Éternuements ou toux
  • Baignade dans les mêmes eaux

La connaissance des modes de transmission est essentielle pour la prévention et la protection contre le VIH.

La meilleure des préventions reste l’utilisation du préservatif pour tous rapports sexuels quelle qu’en soit la modalité (vaginaux, anaux, oraux). Certains lubrifiants sont d’ailleurs à privilégier afin de ne pas endommager le caoutchouc des préservatifs.

Il faut penser également à ne pas échanger les accessoires sexuels et ne pas partager avec quelqu’un sa brosse à dents, son rasoir, sa lime ou tout autre objet (seringue et matériel d’injection par exemple) susceptible d’être en contact avec le sang.

Quelle est la différence entre le VIH et le sida?

Oui, il existe une différence importante entre le VIH et le sida :

VIH (Virus de l’Immunodéficience Humaine)

  • C’est un virus qui attaque le système immunitaire
  • Une personne peut être infectée par le VIH et rester en bonne santé pendant de nombreuses années
  • Avec un traitement antirétroviral approprié, les personnes séropositives peuvent vivre longtemps sans développer le sida
  • On parle de séropositivité ou d’infection à VIH

SIDA (Syndrome d’Immunodéficience Acquise)

  • C’est le stade avancé de l’infection par le VIH
  • Il se déclare lorsque le système immunitaire est sévèrement affaibli
  • Il se caractérise par l’apparition de maladies opportunistes (infections ou cancers)
  • Le sida survient généralement en l’absence de traitement du VIH

En résumé, le VIH est le virus responsable de l’infection, tandis que le sida est la maladie qui peut résulter de cette infection si elle n’est pas traitée. Aujourd’hui, grâce aux traitements efficaces, de nombreuses personnes vivent avec le VIH sans jamais développer le sida.

Comment se faire dépister du VIH ?

Se faire dépister tôt permet de prendre les mesures nécessaires en cas de positivité avant l’apparition des symptômes de SIDA pour : avoir un traitement, des soins et un soutien permet de gagner de précieuses années de vie et d’éviter de transmettre le VIH à d’autres en cas d’infection.

En 2021, il existe deux possibilités pour connaître son statut sérologique vis- à -vis du VIH :

  • le test de dépistage réalisé dans un laboratoire : un centre de dépistage (CEGIDD) ou une association habilitée. Par exemple, un dépistage du VIH dans des laboratoires de Paris et des Alpes Maritimes est actuellement réalisable gratuitement, sans ordonnance.
  • Un autotest de dépistage sérologique ou salivaire du VIH : ils permettent à une personne ayant des doutes de savoir rapidement si elle est contaminée par le VIH mais le résultat de l’autotest « doit être confirmé par un test biologique conventionnel ».

A savoir : l’autotest du VIH ne donne de résultat fiable que trois mois après la contamination, et la prise de sang au minimum, six semaines plus tard. Son prix varie entre 10 et 30€ en pharmacie et selon le type.

Quels sont les symptômes du Sida (VIH)  ?

La primo-infection se manifeste généralement 2 à 4 semaines après la contamination par des signes similaires à une grippe : fièvre élevée, fatigue intense, maux de gorge et ganglions gonflés. Ces manifestations disparaissent spontanément au bout de quelques jours.

Une phase asymptomatique s’installe ensuite, durant laquelle les lymphocytes T CD4 diminuent progressivement. Le système immunitaire s’affaiblit alors graduellement, laissant place à des infections répétées.

L’évolution vers le stade SIDA s’accompagne de symptômes plus graves : fièvre persistante, sueurs nocturnes abondantes, perte de poids significative. Des maladies opportunistes comme la pneumonie ou certains cancers rares apparaissent, signalant un affaiblissement sévère des défenses immunitaires.

Le dépistage anonyme et gratuit reste accessible dans les CeGIDD partout en France. Un personnel qualifié vous accueille pour un entretien personnalisé avant le test, suivi d’un accompagnement adapté selon vos besoins.

Les associations de lutte contre le VIH proposent également des permanences mobiles avec des Tests Rapides d’Orientation Diagnostique (TROD). Cette option s’avère particulièrement adaptée aux personnes éloignées du système de santé traditionnel.

La ligne d’écoute Sida Info Service (0800 840 800) répond 24h/24 à vos questions sur le dépistage. Les conseillers orientent vers les structures les plus proches et donnent des informations sur les diagnostics précoces, essentiels pour une prise en charge optimale.

Depuis septembre 2024, tous les laboratoires d’analyses médicales réalisent gratuitement ces examens, facilitant l’accès au dépistage pour chacun.

Quelles sont les avancées sur les traitements du vih ?

La prise en charge thérapeutiques des personnes positives évolue

La trithérapie reste le traitement de référence des séropositifs : elle est aujourd’hui simplifiée (limitée à 1 ou 2 cp/j) et personnalisée grâce à la vingtaine d’antiviraux qui existent à date, ce qui permet de créer des associations adaptées pour chaque patient.

Si la trithérapie ne guérit pas de l’infection, elle empêche la multiplication du VIH ; Mieux tolérée, quelques effets indésirables surviennent à court terme (troubles digestifs, du sommeil, fatigue, douleurs musculo-articulaires) et certains traitements peuvent favoriser une prise de poids ou des perturbations du métabolisme cellulaire.

Dernièrement, une étude randomisée baptisé « Quatuor » ayant inclus 640 patients a été menée à Garches en juillet 2020 : la prise intermittente quatre jours sur sept (du lundi au jeudi) de la trithérapie a été testée et a donné des résultats concluant sur l’amélioration de la qualité de vie et ressenti du patient, sans perte d’efficacité thérapeutique. Des essais similaires ont été développés sur les bithérapies et semblent apporter les mêmes résultats.

De nouvelles modalités de prises sont donc à prendre en compte dans l’accompagnement et le traitement des patients mais ces mesures ne peuvent être décidées que par l’équipe médicale.

Attention ! Pas d’initiative personnelle : demandez conseil à votre spécialiste. Votre santé est notre priorité.

Des cas de guérison rares mais porteurs d’espoir.

Les progrès de la médecine moderne ont permis de révéler à ce jour 3 cas de guérison exceptionnels de la maladie.

  • Dans la presse, a été récemment relaté le cas d’une femme en Argentine semblant totalement guérie du VIH, sans jamais avoir pris de traitement contre cette maladie. « Contrôleuse d’élite » – c’est ainsi qu’on nomme cette catégorie de patient-, cette « patiente Esperanza » apparaît comme un nouvel espoir dans la recherche d’un médicament contre le VIH.
  • Deux autres patients atteints du sida ont également été déclarés guéris, le « patient de Londres » et celui « de Berlin ». Toutefois, dans ces deux cas, ils avaient bénéficié d’une greffe de cellules souches car ils souffraient par ailleurs d’un cancer. Ce sont les cellules immunitaires du donneur qui semblent avoir bloqué l’infection par le VIH.

Ces phénomènes de guérison restent à analyser par les scientifiques mais permettent déjà d’envisager des pistes d’action thérapeutiques futures qui pourraient enrayer la diffusion et la multiplication du virus dans l’organisme. Toutefois, il ne faut pas pour autant négliger le fait de se protéger vis-à-vis de cette maladie.

En 2020, 30% des infections à VIH en France ont été découvertes à un stade avancé de l’infection, ce qui constitue une perte de chance en termes de prise en charge individuelle et un risque de transmission du VIH aux partenaires avant la mise sous traitement antirétroviral ;

Alors, sortez couverts !

Quels sont les autres maladies sexuellement transmissibles ?

Au-delà du VIH, plusieurs infections sexuellement transmissibles (IST) constituent un enjeu majeur de santé publique mondiale. Parmi les plus répandues figurent la chlamydia, la gonorrhée et la syphilis, causées par des bactéries et généralement curables avec des antibiotiques appropriés. Les infections virales comme l’herpès génital, les condylomes (HPV) et l’hépatite B persistent dans l’organisme à vie, bien que leurs symptômes puissent être contrôlés par des traitements. La trichomonase, provoquée par un parasite, et la gale ou les morpions, causés par des parasites externes, complètent ce tableau préoccupant. Ces infections, souvent asymptomatiques, peuvent entraîner des complications graves comme l’infertilité, certains cancers ou des atteintes neurologiques si elles ne sont pas détectées et traitées rapidement. Le dépistage régulier et les pratiques sexuelles protégées demeurent ainsi les piliers essentiels de la prévention.

En 2020, 30% des infections à VIH en France ont été découvertes à un stade avancé de l’infection, ce qui constitue une perte de chance en termes de prise en charge individuelle et un risque de transmission du VIH aux partenaires avant la mise sous traitement antirétroviral.

*(Virus d’Immunodéficience humaine)

prix bas tous les jours
votre pharmacieà votre écoute :
programmelafidélité
pharmacie en lignefrançaise certifiée
Retour en haut