Aujourd’hui en Europe, 1 enfant sur 5 est en surpoids ou obèse et présente un risque accru de développer des maladies chroniques telles que des troubles cardiaques ou un diabète.
Classée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) comme épidémie mondiale, l’obésité est une maladie complexe, dont la prévalence a fortement augmenté en une vingtaine d’années.
Quelle est la définition du surpoids en france ?
Le diagnostic du surpoids repose sur des critères médicaux précis établis selon l’âge et le sexe de l’enfant. La mesure s’effectue à partir de l’indice de masse corporelle (IMC), calculé en divisant le poids par la taille au carré.
Un enfant présente un surpoids lorsque son IMC dépasse le 97e percentile des courbes de référence françaises, correspondant au seuil IOTF-25. La situation devient plus préoccupante au-delà du seuil IOTF-30, marquant l’entrée dans l’obésité.
Le rebond d’adiposité, survenant naturellement vers 6 ans, constitue un moment clé dans le développement. Sa précocité représente un signal d’alerte majeur pour les professionnels de santé, nécessitant une surveillance accrue de la courbe de croissance.
Quand faut il s’alerter d’un surpoids lors de l’enfance ?
La vigilance parentale commence dès la petite enfance. Des signes physiques comme l’essoufflement rapide pendant les jeux, des difficultés à suivre les activités sportives ou un élargissement visible du tour de taille méritent l’attention.
Un changement soudain dans les habitudes alimentaires, comme le grignotage fréquent ou la consommation excessive d’aliments sucrés, représente un signal à surveiller. La fatigue inhabituelle et les troubles du sommeil peuvent également révéler une surcharge pondérale.
L’analyse de l’évolution du poids par un médecin traitant s’avère indispensable, particulièrement si des prédispositions familiales existent. Le professionnel de santé évaluera la situation globale de l’enfant et proposera un accompagnement personnalisé si nécessaire.
Et chez l’adulte ?
L’obésité chez l’adulte se traduit par un indice de masse corporelle (IMC) supérieur à 30 kg/m2, tandis que le surpoids correspond à un IMC de 25 à 29,9 kg/m2. Chez les enfants, le surpoids et l’obésité sont identifiés à l’aide de courbes de croissance et de seuils d’IMC ajustés.
Cette maladie dépend de facteurs à la fois génétiques et environnementaux : si les gènes conditionnent la propension au surpoids, si le régime alimentaire et l’activité physique déterminent dans quelle mesure cette tendance risque de se concrétiser, l’environnement influence les comportements.
De bonnes et raisonnables habitudes alimentaires ainsi que la pratique d’une activité physique régulière permettent de lutter efficacement et à long terme contre l’obésité infantile, résultat bien souvent plus difficile à obtenir chez l’adulte.
Prévention de l’obésité infantile
La prévention précoce joue un rôle déterminant dans la santé future des enfants. Les études démontrent qu’une alimentation équilibrée dès le plus jeune âge réduit considérablement le risque d’obésité.
Une approche familiale positive s’avère essentielle : impliquer les enfants dans la préparation des repas, organiser des activités ludiques en plein air, limiter le temps passé devant les écrans. Les parents peuvent transformer les repas en moments d’apprentissage amusants.
Les programmes de sensibilisation en milieu scolaire montrent des résultats encourageants. Les cantines proposant des menus variés et des ateliers nutritionnels participent activement à l’éducation alimentaire des jeunes. Des initiatives comme « Un fruit à la récré » familiarisent naturellement les enfants avec une alimentation saine.
Acquérir de bonnes habitudes alimentaires
Les préférences alimentaires se constituent pour chacun d’entre nous dans les premières années de notre existence, jusqu’à peu près l’âge d’entrer à l’école (soit vers six, sept ans). L’aversion pour la catégorie d’aliments que représentent les légumes semble universelle, l’être humain n’appréciant visiblement pas l’amertume qu’ils procurent lors de leur introduction dans l’alimentation.
L’attitude des parents dans cette situation, ainsi que l’exemple qu’ils donnent par leurs propres habitudes alimentaires, s’avéreront alors déterminants : il faudra ainsi se montrer fermes, investis mais pas autoritaires, permettant de temps à autre aux enfants de goûter en quantité adaptée certains aliments savoureux mais pauvres en nutriments.
Ne pas les forcer, les encourager, quitte à leur offrir une récompense non alimentaire (comme un autocollant), leur présenter à plusieurs reprises (5 à 10 fois) les fruits et légumes de manière attractive sont autant d’occasion d’emporter leur adhésion. Ajouté à cela, un repas pris en famille dans une ambiance calme et-détendue leur permet non seulement d’apprécier le fait de manger mais aussi de leur donner confiance en eux pour déterminer s’ils ont faim ou sont rassasiés.
Bien s’alimenter
Bien s’alimenter n’est pas toujours évident. Le plus important est de respecter un équilibre entre les dépenses énergétiques et les apports alimentaires, en donnant à l’organisme la bonne ration de protéines, lipides et glucides.
Nous sommes aujourd’hui tous plus ou moins au courant de la manière de procéder : privilégier les fruits et les légumes, consommer des protéines animales une fois par jour, un produit laitier et des glucides à chaque repas, privilégier l’utilisation des huiles végétales comme l’huile d’olive et limiter la consommation de beurre, de crème fraîche… Bref, il existe plein d’astuces pour se repérer et ne pas oublier (voir ci-dessous). Une astuce d’ailleurs toute simple à retenir : commencer à remplir son assiette de légumes avant d’y mettre la viande et les céréales et dérivés.
Pour finir, soumis au rythme trépidant de nos vies citadines, nous oublions parfois de respecter notre ratio en besoins alimentaires selon notre âge : en effet, pour bien fonctionner, notre organisme n’a pas les mêmes besoins énergétiques selon les individus et leur métabolisme.
Intrigué ? N’hésitez pas à consulter un spécialiste pour en savoir plus !
Questions fréquentes
Quand s’inquiéter du poids de son enfant ?
La surveillance régulière du développement de votre enfant permet de repérer rapidement les signes d’une prise de poids excessive. Le rebond d’adiposité précoce, survenant avant 5-6 ans, constitue un signal d’alerte majeur à surveiller.
Plusieurs signes physiques méritent votre attention : un essoufflement inhabituel lors des jeux, des vêtements qui deviennent trop serrés rapidement ou des difficultés dans les activités quotidiennes. Les moqueries à l’école peuvent également révéler une situation préoccupante.
Un suivi médical régulier reste primordial. Votre médecin analysera la progression du poids par rapport à la taille et pourra détecter une éventuelle ascension anormale. N’hésitez pas à consulter dès que vous observez ces changements chez votre enfant.
Quel est le seuil d’obésité chez un enfant ?
Les seuils de référence pour définir l’obésité varient selon l’âge et le sexe de l’enfant. La France utilise les courbes de corpulence du Programme National Nutrition Santé (PNNS) 2010, basées sur les normes internationales IOTF.
Un enfant présente un surpoids lorsque son IMC dépasse le 97e percentile sur sa courbe de croissance. L’obésité se caractérise par un IMC au-delà du seuil IOTF-30, correspondant à la projection d’un IMC de 30 kg/m² à l’âge adulte.
La probabilité qu’un enfant obèse le reste à l’âge adulte varie de 20% à 50% avant la puberté. Ce taux grimpe entre 50% et 70% après la puberté, soulignant l’importance d’une détection précoce.
Quelles sont les causes de l’obésité infantile ?
Les facteurs environnementaux jouent un rôle majeur dans le développement de l’obésité infantile. L’exposition prolongée aux écrans favorise la sédentarité et réduit le temps consacré aux activités physiques. Un enfant passant plus de 2 heures par jour devant les écrans présente un risque accru de prise de poids.
Le stress et les perturbations émotionnelles peuvent également déclencher des comportements alimentaires compensatoires. Un manque de sommeil chronique modifie la régulation des hormones de la faim, poussant l’enfant à manger davantage.
Les habitudes familiales exercent une influence déterminante : repas irréguliers, portions inadaptées ou consommation excessive d’aliments transformés. La précarité socio-économique limite parfois l’accès à une alimentation équilibrée, tandis que certains médicaments peuvent provoquer une prise de poids significative.
à quel âge un enfant est-il considéré comme obèse ?
Les données récentes montrent une augmentation alarmante du nombre d’enfants touchés dès 4 ans. Entre 2018 et 2021, le taux est passé de 2,8% à 4,6% pour cette tranche d’âge, avec une proportion plus élevée chez les filles.
La période autour de 6 ans représente un moment décisif : le rebond d’adiposité naturel survient normalement à cet âge. Une surveillance accrue s’impose particulièrement à ce stade du développement.
Les statistiques révèlent qu’en grande section de maternelle, 9,7% des filles et 7,3% des garçons présentent un excès de poids. Le suivi médical régulier devient alors primordial pour détecter rapidement toute évolution anormale de la courbe de croissance.
Comment prévenir l’obésité infantile ?
La prévention commence par l’adoption d’une routine alimentaire structurée. Privilégiez les repas en famille à table, sans écrans, pour créer des moments d’échange et développer une relation saine avec l’alimentation.
L’activité physique joue un rôle fondamental : encouragez votre enfant à bouger au moins une heure par jour à travers des jeux extérieurs ou des sports collectifs. La marche à pied pour aller à l’école représente également une excellente habitude.
Un sommeil de qualité s’avère essentiel : établissez un horaire de coucher régulier et limitez les écrans avant le repos. Valorisez les progrès de votre enfant et renforcez sa confiance plutôt que de vous focaliser sur son poids.
Créez un environnement favorable en gardant des fruits frais accessibles et en impliquant votre enfant dans la préparation des repas.
Pourquoi l’obésité infantile est-elle un problème de santé publique ?
L’obésité infantile représente un défi majeur pour notre système de santé. Son coût économique pèse lourdement sur les dépenses publiques, avec une estimation annuelle dépassant plusieurs milliards d’euros en frais médicaux directs.
Cette pathologie engendre des répercussions considérables sur le long terme. Les enfants touchés développent fréquemment des complications métaboliques comme le diabète ou l’hypertension, nécessitant une prise en charge médicale prolongée.
La dimension sociale s’avère tout aussi préoccupante. Les inégalités territoriales marquent profondément ce phénomène : les zones défavorisées affichent des taux jusqu’à quatre fois supérieurs aux quartiers aisés. Cette situation exige une mobilisation collective, impliquant professionnels de santé, établissements scolaires et pouvoirs publics pour garantir un accès équitable aux soins et à la prévention.
Comment traiter l’obésité infantile ?
La prise en charge de l’obésité infantile nécessite une approche personnalisée, construite avec un professionnel de santé. Le médecin évalue la situation globale de l’enfant : son rythme de vie, ses habitudes alimentaires et son environnement familial.
Un suivi régulier avec une équipe pluridisciplinaire constitue la base du traitement. Cette équipe rassemble pédiatre, diététicien et psychologue pour apporter un soutien adapté aux besoins spécifiques de l’enfant et de sa famille.
La réussite du traitement repose sur des objectifs réalistes, fixés progressivement. Le rééquilibrage alimentaire s’effectue sans régime restrictif, pour préserver la croissance naturelle de l’enfant. Des consultations mensuelles permettent d’ajuster l’accompagnement et de valoriser chaque progrès réalisé.