Le diabète est une maladie chronique caractérisée par la présence d’un excès de sucre dans le sang appelé hyperglycémie. L’insuline joue un rôle de régulateur en maintenant la glycémie à un niveau stable et en évitant les complications liées au diabète.
Qu’est-ce que l’insuline ?
L’insuline représente une hormone naturellement produite par le pancréas. Sa mission principale consiste à réguler le taux de glucose dans le sang en permettant son transport vers les cellules de l’organisme.
Dans le cas du diabète de type 1, le pancréas ne produit plus cette hormone vitale. Pour le diabète de type 2, sa production devient insuffisante ou les cellules y deviennent résistantes. Un apport externe d’insuline devient alors nécessaire pour maintenir l’équilibre glycémique.
Les laboratoires pharmaceutiques fabriquent aujourd’hui des insulines de synthèse qui reproduisent l’action de l’hormone naturelle. Leur absorption et leur durée d’action varient selon les besoins spécifiques du patient et son mode de vie.
Les étapes clés de la technique d’injection d’insuline au stylo
Ouvrez la boîte d’aiguilles BD Micro Fine Ultra™ PRO et sortez la notice d’utilisation. Sur ces quelques images vous retrouverez les informations importantes sur la technique d’injection.
- 1. Bien fixer l’aiguille dans l’axe du stylo.
- 2. Effectuer une purge ou test de 2 unités avant chaque injection (renouveler cette purge tant que l’insuline ne perle pas au bout de l’aiguille. Plus d’unités seront nécessaires avec un stylo neuf).
- 3. Sélectionner la dose à injecter.
- 4. Insérer l’aiguille à 90° de la peau et injecter (jusqu’à ce que le curseur revienne à 0).
- 5. Bien attendre 10 secondes avec l’aiguille sous la peau, le temps que l’insuline se diffuse.
- 6. Jeter l’aiguille juste après l’injection dans la boîte jaune.
- 7. Éviter de piquer toujours au même endroit et donc effectuer une rotation des sites d’injections.
Éviter les injections intramusculaires
L’insuline doit être injectée dans le tissu sous-cutané gras, qui est situé sous la peau. Sous le tissu sous-cutané se trouve le muscle. Certaines injections peuvent être effectuées dans le muscle de manière involontaire.
Quelles sont les conséquences des injections intramusculaires1 ?
Les injections intramusculaires engendrent tout d’abord un risque d’hématomes et de saignements, ce qui rend l’injection moins confortable. De plus, la résorption de l’insuline est accélérée1, en raison d’une plus grande vascularisation du muscle par rapport au tissu sous-cutané, ce qui peut entrainer une hypoglycémie. En effet, la dose d’insuline sera potentiellement insuffisante pour couvrir la période souhaitée. On observe donc lors d’injections intramusculaires une variabilité accrue de la glycémie et un risque d’hypoglycémie.
Quelles sont les causes des injections intramusculaires ?
Les injections dans le muscle peuvent être liées au matériel utilisé et notamment à une aiguille trop longue2. Si l’injection est réalisée sans pli cutané, l’aiguille s’enfoncera trop profondément, dépassant la zone du tissu sous-cutané pour aller dans le muscle.
- Les aiguilles de 8 mm ont un risque calculé d’injection dans le muscle de plus de 15.3%
- Les aiguilles de 4 mm ont un risque inférieur à 0.4%2.
Les experts en diabétologie recommandent l’utilisation des aiguilles de 4 mm, pour tous les patients.*,1
Enfin, une étude récente a mis en lumière l’importance de la force exercée sur la peau lors de l’injection. En effet, cette force varie d’une personne à l’autre, d’une injection à l’autre mais également selon la dose injectée et le site d’injection.3 Or, une force de pression trop importante augmente le risque d’injection intramusculaire, même avec une aiguille de 4mm. Il est donc important de ne pas appuyer trop fort sur la peau lors de l’injection.
* (Un pli cutané pourra être nécessaire pour les enfants de moins de 6 ans ou les patients très minces)
Où piquer l’insuline ?
Zones d’injection
Les zones optimales pour l’injection comprennent l’abdomen, la face externe des cuisses, le haut des fesses et l’arrière des bras. L’abdomen reste la zone privilégiée car l’absorption y est plus rapide, particulièrement utile au moment des repas.
La vitesse d’absorption varie selon l’emplacement choisi : plus rapide dans l’abdomen, plus lente dans les cuisses et les fesses. Cette caractéristique permet d’adapter le site en fonction du type d’insuline utilisé et du moment de la journée.
Pour une meilleure efficacité, alternez les zones en suivant un schéma de rotation : changez de quadrant chaque semaine dans le sens des aiguilles d’une montre. Évitez les zones présentant des cicatrices, des marques ou situées près du nombril.
Quels sont les effets secondaires de la prise d’insuline ?
La prise d’insuline peut entraîner une hypoglycémie, caractérisée par des tremblements, des sueurs froides et une sensation de faim intense. Une surveillance régulière de la glycémie permet d’ajuster les doses et d’éviter ces désagréments.
Des réactions cutanées locales surviennent parfois au point de piqûre : rougeurs, démangeaisons ou lipodystrophie (modification de la répartition des graisses sous la peau). Un professionnel de santé peut vous aider à prévenir ces complications.
La prise de poids représente un autre effet notable du traitement. Pour la limiter, une activité physique adaptée et un régime alimentaire équilibré sont recommandés. Des symptômes allergiques comme des éruptions cutanées ou un gonflement peuvent aussi apparaître. Dans ce cas, consultez rapidement votre médecin traitant.
Quand doit-on faire des piqûres d’insuline ?
La fréquence des injections varie selon le type de diabète et le schéma thérapeutique prescrit. L’insuline rapide se prend 15 à 30 minutes avant les repas principaux pour réguler la glycémie post-prandiale.
Les analogues lents nécessitent une seule administration quotidienne, souvent le soir au coucher. Certains patients alternent entre insuline rapide et lente selon un planning personnalisé établi avec leur médecin.
- Un contrôle glycémique avant chaque injection aide à déterminer la dose exacte requise. Le rythme des repas joue un rôle central : manger à heures fixes facilite la gestion des injections et l’équilibre glycémique. Une surveillance particulière s’impose lors d’activités physiques qui modifient les besoins en insuline.
Sources:
- Les traitements médicamenteux du diabète de l’adulte | ameli.fr
- L’utilisation de l’insuline dans le traitement du diabète | Brunet
- sante.journaldesfemmes.fr – Insuline (médicament) : indications, rapide, danger
1.Halimi, D. Durain « Les principales recommandations du nouveau référentiel international de la technique d’injection » : le point de vue du diabétologue et le point de vue de l’infirmière », Médecine des Maladies Métaboliques Vol. 11 N°5 p.398-402
2.Gibney MA, Arce CH, Byron KJ, Hirsch LJ. Skin and subcutaneous adipose layer thickness in adults with diabetes at sites used for insulin injections: implications for needle length recommendations. Curr Med Res Opin. 2010 Jun;26(6):1519-30. Mesure par ultrasons de l’épaisseur du derme et du tissu sous-cutané et estimation de la profondeur calculée de l’injection en fonction de la longueur d’aiguille 388 patients diabétiques adultes de type 1 (28%) et de type 2 (72%).
3.Etude observationnelle d’optimisation de la technique d’injection en pharmacie réalisée sur 222 patients, BD Medical Diabetes Care, septembre 2018.