Se protéger d’une grossesse, oui. Mais comment ? Les méthodes de contraception sont nombreuses et il n’est pas toujours évident de faire son choix.
Le grand classique : la pilule contraceptive
La pilule contraceptive, également connue sous le nom de « pilule », est l’une des méthodes de contraception les plus répandues et efficaces disponibles pour les femmes. Cette petite pilule quotidienne contient des hormones synthétiques qui agissent en empêchant l’ovulation et modifiant l’environnement utérin, rendant ainsi la fécondation moins probable. Elle offre non seulement un contrôle fiable des naissances, mais peut également aider à :
- Réguler le cycle menstruel
- Réduire les douleurs menstruelles (notamment en cas de maladies comme l’endométriose)
- Améliorer la santé de la peau
La variété de pilules disponibles sur le marché permet aux femmes de choisir celle qui convient le mieux à leurs besoins, en fonction de leur santé globale et de leurs préférences. Cependant, il est essentiel de consulter un professionnel de la santé pour déterminer la pilule contraceptive la plus adaptée, car elle peut avoir des effets secondaires et des contre-indications.
La pilule contraceptive est la méthode de contraception la plus employée et plébiscité par les médecins. Elle est souvent prescrite aux jeunes filles comme premier moyen de contraception. Il existe deux différents types de pilule contraceptive :
- Pilule combinée : Ces pilules contiennent une combinaison d’hormones synthétiques, généralement des œstrogènes et de la progestérone. Elles sont prises quotidiennement pendant trois semaines, suivies d’une semaine de pause ou de pilules placebo. Les pilules combinées sont efficaces pour prévenir l’ovulation et offrent généralement des avantages tels qu’une régulation des règles, une réduction des symptômes menstruels et une peau plus saine.
- Pilule progestative : Ces pilules ne contiennent que de la progestérone synthétique. Elles doivent être prises quotidiennement sans interruption. Les pilules progestatives sont une option pour les femmes qui ne peuvent pas prendre d’œstrogènes en raison de contre-indications médicales. Elles sont également adaptées à celles qui allaitent, car elles n’affectent pas la production de lait maternel.
La prise de la pilule contraceptive est un aspect crucial pour garantir son efficacité : la prendre chaque jour à la même heure.
Le stérilet : une contraception efficace
Le stérilet est un dispositif contraceptif intra-utérin en forme de « T ». Il est inséré dans l’utérus par un professionnel de la santé. Il est courant de recommander la pose du stérilet pendant les règles ou peu de temps après la fin des règles pour :
- Réduire les risque d’infection
- Avoir plus de facilité d’insertion
- S’assurer que la femme n’est pas enceinte. Cela est particulièrement important pour les DIUs non hormonaux (en cuivre), car ils ne sont pas efficaces comme méthode contraceptive d’urgence.
Cependant, il est important de noter que la pose du DIU peut être effectuée à tout moment du cycle menstruel si la femme n’a pas de risque de grossesse en cours.
Le stérilet offre plusieurs avantages, notamment sa longévité, car il peut rester en place pendant plusieurs années : 5 ans pour le stérilet hormonal et jusqu’à 10 ans pour le stérilet en cuivre. Ces méthodes offrent ainsi une contraception à long terme. De plus, il est réversible, ce qui signifie que la fertilité revient rapidement après son retrait.
Quel stérilet choisir ?
Une fois en place, le stérilet agit en empêchant la fécondation en raison de ses propriétés contraceptives :
- Soit en libérant des hormones progestatives (stérilet hormonal) qui modifient l’environnement utérin.
- Soit en créant une barrière physique pour les spermatozoïdes (stérilet en cuivre).
Contrairement aux idées reçues, le stérilet peut aussi convenir aux jeunes femmes n’ayant jamais eu d’enfants, particulièrement chez celles ayant des oublis de pilule fréquents ou ne souhaitant pas de contraceptifs hormonaux (pour le stérilet en cuivre).
Comme tout traitement médical, le stérilet peut entraîner des effets secondaires potentiels. Il est important de noter que les effets secondaires du stérilet varient en fonction du type de contraceptif choisit (hormonal ou en cuivre) et d’une personne à l’autre. Voici quelques-uns des effets secondaires les plus courants associés aux stérilets : saignements menstruels irréguliers ou plus abondants, douleurs abdominaux, expulsion involontaire, etc.
Sortez couverts avec le préservatif
Les préservatifs sont l’une des méthodes de contraception les plus accessibles et les plus fiables. Fabriqués en latex ou en polyuréthane, ils forment une barrière physique entre les partenaires sexuels pour empêcher la fécondation. Les préservatifs sont le seuls contraceptifs qui empêchent la transmission d’infections sexuellement transmissibles (IST).
Ils sont également pratiques car ils peuvent être utilisés immédiatement et ne nécessitent pas d’ajustements hormonaux. Pour une protection maximale, il est important de en les utiliser en vérifiant la date de péremption et en les manipulant avec précaution pour éviter les déchirements.
Il existe deux types de préservatifs :
- Préservatif masculin : Il s’agit d’un tube en latex ou en polyuréthane qui est porté par l’homme sur le pénis en érection pendant les rapports sexuels.
- Préservatif féminin : Il est conçu pour être inséré dans le vagin de la femme avant les rapports sexuels. Il a une forme de gaine avec un anneau souple à chaque extrémité. Pour plus d’informations sur comment mettre un préservatif féminin n’hésitez pas à demander conseils à votre médecin, gynécologue ou pharmacien.
Il est possible d’obtenir des préservatifs en pharmacie sans ordonnance. Les personnes de moins de 26 ans peuvent bénéficier de préservatifs masculin gratuit en pharmacie.
Les autres types de contraception
Si les contraceptifs cités précédemment ne vous conviennent pas, sachez qu’il existe encore plusieurs types de contraception différentes hormonales et sans hormones.
Les moyens de contraceptions hormonaux :
- Le patch contraceptif : il se colle sur le corps et libère à travers la peau les mêmes hormones contraceptives que celles contenues dans la pilule (œstrogène et progestérone). Le timbre protège durant une semaine, à la fin de laquelle il faut le remplacer et ce, 3 semaines sur 4. Pendant la 4e semaine, sans patch, les règles surviennent. La pose du patch doit toujours s’effectuer le même jour de la semaine. Si le timbre se décolle, vous avez 24 heures pour en appliquer un nouveau. Si vous oubliez de le changer au bout d’une semaine, vous êtes encore protégée par le patch précédent durant 48 heures maximum.
- L’anneau vaginal : c’est un petit anneau en plastique flexible qui se place au fond du vagin. Il contient, comme le patch, une combinaison d’hormones (œstrogène + progestatif). Une fois introduit, il reste en place 3 semaines. L’anneau doit être ensuite retiré durant une semaine (pendant laquelle surviennent les règles), avant d’en poser un nouveau. Attention : la pose et le retrait de l’anneau doivent toujours s’effectuer le même jour de la semaine.
- L’implant contraceptif : ce petit bâtonnet de la taille d’une allumette est inséré sous la peau et libère un progestatif. Une fois en place, l’implant protège durant 3 ans. C’est une solution pour les femmes qui ne souhaitent pas penser à leur contraception, mais certaines femmes observent une modification de leur cycle menstruel avec un implant : règles moins fréquentes, voire absentes ou, au contraire, des saignements très fréquents.
Les moyens de contraception sans hormones :
- La cape cervicale : une méthode contraceptive non hormonale sous forme de petite coupelle en silicone. Elle se place sur le col de l’utérus pour empêcher les spermatozoïdes d’atteindre l’ovule. Elle s’utilise avec l’application préalable d’un gel spermicide à l’intérieur de la cape cervicale.
- Le diaphragme contraceptif : un dispositif en forme de dôme souple qui, lorsqu’il est inséré dans le vagin avant les rapports sexuels, forme une barrière physique pour empêcher les spermatozoïdes d’atteindre l’utérus. Il doit être utilisé avec un spermicide pour une efficacité maximale et nécessite un ajustement professionnel pour garantir un bon positionnement.
Utiliser la contraception d’urgence en cas de rapport non ou mal protégé
Préservatif déchiré, oubli de pilule…, en cas de rapport à risque, il existe la contraception d’urgence. Plus elle est utilisée tôt, plus son efficacité sera grande. Deux méthodes de contraceptions d’urgence existent :
- la contraception d’urgence hormonale (« pilule du lendemain ») : elle est à prendre dans les 72 heures qui suivent le rapport non ou mal protégé. Il existe aussi une pilule du lendemain de nouvelle génération qui peut être prise jusqu’à 5 jours après le rapport à risque. Elle est disponible en pharmacie sous ordonnance, contrairement à la pilule du lendemain « classique », qui est disponible en vente libre.
- Le stérilet en cuivre peut aussi être utilisé comme moyen de contraception d’urgence. Il peut être posé jusqu’à 5 jours après le rapport à risque.
En matière de contraception, il n’y a pas de règle générale. Pour qu’elle soit efficace, votre méthode de contraception doit avant tout être adaptée à votre situation (votre physiologie, votre mode de vie, votre situation affective…). Parlez en à un professionnel de santé.
FAQ
Quelle est la meilleure pilule contraceptive ?
Le choix de la pilule contraceptive dépend de plusieurs facteurs, notamment l’âge, le mode de vie, les antécédents médicaux et les éventuelles contre-indications. Parmi les contraceptifs oraux, on distingue les pilules combinées, contenant un œstrogène et un progestatif, et les pilules progestatives, recommandées en cas de contre-indications aux œstrogènes (tabagisme, hypertension, risque de thrombose). Les pilules de 2ème génération sont souvent privilégiées en raison de leur bon équilibre entre efficacité et effets secondaires. Cependant, certaines femmes peuvent observer des effets indésirables comme une prise de poids ou des modifications de l’humeur. Il est donc essentiel de consulter un médecin généraliste ou de réaliser un examen gynécologique afin de choisir la pilule la plus adaptée à son corps et à son mode de vie.
Quel est le meilleur moyen de contraception ?
Le choix du meilleur moyen de contraception varie selon les besoins et les attentes de chacun. Pour les femmes cherchant une protection longue durée sans contrainte quotidienne, les implants contraceptifs ou les DIU (dispositifs intra-utérins) peuvent être de bonnes alternatives aux contraceptifs oraux. L’implant ou les injections contraceptives offrent une protection efficace sans risque d’oubli, mais nécessitent un suivi médical. Pour les hommes, la vasectomie est une option définitive qui empêche le passage des spermatozoïdes, bien qu’elle soit généralement envisagée après un certain minimum d’âge et une réflexion approfondie. Enfin, pour les femmes souhaitant une contraception permanente, la stérilisation tubaire est une solution, bien qu’elle soit irréversible. Il est crucial d’échanger avec un médecin généraliste ou un gynécologue pour choisir la méthode la plus adaptée en fonction du mode de vie et des éventuelles contre-indications.
Quel est le moyen de contraception le plus efficace ?
L’efficacité d’une méthode contraceptive repose sur sa capacité à prévenir une grossesse de manière fiable. Les implants contraceptifs, les DIUs et la vasectomie chez les hommes sont parmi les solutions les plus efficaces, avec un taux d’échec inférieur à 1 %. Les contraceptifs oraux, comme la pilule, offrent également une protection élevée, mais leur efficacité dépend d’une prise rigoureuse. Certaines méthodes, comme les injections contraceptives, assurent une protection prolongée sans nécessiter une prise quotidienne. Par ailleurs, le DIU hormonal agit directement au niveau du col de l’utérus, en épaississant la glaire cervicale pour bloquer le passage des spermatozoïdes.
Enfin, au-delà de la contraception, certaines méthodes contribuent à la prévention des infections sexuellement transmissibles. Il est donc important d’associer la contraception hormonale au préservatif en cas de relation sexuelle avec un nouveau partenaire. Pour faire le bon choix, il est recommandé de consulter un professionnel de santé, comme un médecin généraliste ou un gynécologue, qui pourra conseiller la meilleure méthode selon les besoins et le mode de vie de chaque personne.
